Kidnapping et libération
Un groupe composé de trois membres (des Algériens selon un communiqué du ministère de l'Intérieur), a pénétré la frontière algéro-libyenne à bord de deux véhicules de type 4x4, ciblant le wali d'Illizi qui a été sommé de les suivre vers une destination inconnue (hors du territoire algérien).
Aussitôt après le rapt, les services de sécurité ont lancé d’intenses recherches afin de tenter de localiser les ravisseurs. Des ratissages ont été opérés du côté des frontières avec la Libye, avec la participation des forces de l’ANP, appuyés par des hélicoptères de combat. On croit, selon une source sécuritaire, que c’est le groupe terroriste d’Abou Zeid qui serait derrière cet enlèvement. En effet, les ravisseurs seraient des membres d’Aqmi qui auraient réagi pour protester contre la récente condamnation à mort prononcée par le tribunal d’Alger contre le chef terroriste Abou Zeid, pour son implication dans le rapt de trente Occidentaux au Sahel. Pis encore, les ravisseurs seraient des proches de la famille d’Abou Zeid, ils sont natifs d’Illizi et ont été identifiés par les services de sécurité. Ces derniers ont réussi à enlever le wali d’Illizi, Mohamed Laïd Khelifi, et le pire est qu’ils ont pu transférer leur otage hors des frontières algériennes pour le livrer aux terroristes d’Aqmi, leurs acolytes. Du coup, c’est le chef notoire Abou Zeid qui se voit en position de force pour négocier la libération du wali d’Illizi. Une première en Algérie. D’habitude les groupes terroristes kidnappent des Occidentaux, mais cette fois-ci la situation se complique davantage avec le rapt d’un haut fonctionnaire de l’Etat. La situation s’embrouille également avec l’apparition d’un nouveau chef terroriste dans la région, Nabil Sahraoui, nouvel «émir» de la phalange «Djamaâ Djihad wa Tawhid», auteur du récent kidnapping des trois européens dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf. Il était prévisible que l’insécurité dans le grand Sahara soit menacée avec la naissance d’un nouveau groupe terroriste dirigé par le chef sanguinaire Nabil Sahraoui. Ce terroriste notoire a été chargé par son supérieur, Droukdel, de relancer les attentats terroristes et les kidnappings dans le vaste Sahara. Ce groupe criminel agissant dans les monts de Tagharghara, en Mauritanie, a élargi son champ d’activité pour tenter de se réinstaller dans le Sahara algérien. Doté d’armes de guerre réceptionnées depuis la Libye, le groupe terroriste a de fortes chances de lancer des activités terroristes qui vont lourdement peser sur la sécurité et la stabilité du grand Sahara algérien. D’ailleurs, le nouvel émir Nabil Sahraoui a «inauguré» sa désignation à la tête de «Djamaa Djihad wa Tawhid» par l’enlèvement des trois humanitaires européens à Tindouf. D’autre part, des experts pensent que le rapt du wali d’Illizi serait l’œuvre d’un groupe armé d’insurgés libyens, malgré l’implication de trois Algériens. La raison : mettre de la pression sur Alger pour que les autorités algériennes extradent la famille Kaddafi. Cette piste semble également probable dans la mesure où il y a près d’un mois un groupe armé libyen avait kidnappé six algériens à la frontière algéro-libyenne, exigeant en contrepartie de leur libération l’extradition de la famille Kaddafi. aucune piste n’est à écarter, celle d’Aqmi et celle des insurgés libyens. Les services de sécurité procèdent toujours aux ratissages afin de tenter de localiser le wali d’Illizi.
Source Le Jour d’Algérie Sofiane Abi
Le Pèlerin