Après deux ans d’attente
Lancé depuis 2010, le projet de modernisation de l’état civil et des documents d’identité et de voyage a accusé beaucoup de retard. Le ministre de l’intérieur Daho Ould Kablia a présidé, dans l’après-midi d’hier au Centre national pour la délivrance de documents sécurisés à El- Hamiz, la cérémonie de délivrance du premier passeport biométrique. Tant attendu, ce premier passeport biométrique qui devait être délivré le 1er avril 2010, puis en juin 2010 et après le 24 novembre dernier, a accusé un retard incommensurable. Le département de l’intérieur a fixé un délai jusqu’à 2015 pour remplacer le passeport ordinaire par le biométrique. Vieux déjà de deux ans, le projet inscrit dans la perspective de modernisation de l’état civil et des documents d’identité et de voyage, date de l’époque de Yazid Zerhouni, ancien ministre de l’Intérieur qui avait fixé le 4 avril 2010 comme date de début de l’application de la nouvelle procédure de délivrance du passeport biométrique et électronique (PBE). Promesse sur promesse, le passeport et la carte d’identité électroniques et biométriques ont enregistré un retard énorme. L’on se rappelle bien de la promesse de l’ancien ministre de l’Intérieur Zerhouni qui avait annoncé que le premier passeport biométrique devait être délivré le 1er avril 2010, alors que la carte nationale d’identité biométrique, quant à elle, devait l’être pour la fin de l’année 2010. Son successeur, Daho Ould Kablia, avait promis que le premier passeport biométrique devait être délivré en novembre dernier. La date butoir a ensuite été reportée jau 4 janvier, arguant que les équipements et les machines ultrasophistiquées étaient en cours d’acquisition. Lesquelles machines peuvent produire quelque 7 millions de cartes d’identité ainsi qu’ 1,5 million de passeports par an. Pour ce faire, un centre de secours où seront archivées toutes les informations des détenteurs de passeports et de cartes d’identité a été mis en place. La circonscription de Hussein Dey a été désignée comme daïra pilote qui applique le nouveau programme initié par le département de l’Intérieur avant que cela ne soit généralisé à 25 autres daïras pilotes pour entrer, par la suite, en vigueur à travers tout le territoire national. Pour ce qui est de l’encadrement, 1 500 ingénieurs d’Etat en informatique sont mobilisés en permanence pour cette opération de modernisation, alors que 1 500 machines d’enrôlement AFIS seront installées au niveau des daïras et consulats. Il importe de rappeler que la numérisation de l’état civil est actuellement à un stade d’avancement estimé à 40%, selon le ministre Kablia. «Le travail sera accéléré avec l’acquisition de nouveaux équipements, afin de passer aux trois autres opérations de numérisation qui concernent la carte nationale, le permis de conduire et la carte grise», a-t-il assuré. Par ailleurs, le département de l’intérieur s’apprête à mettre en œuvre la numérisation des registres d’état civil des naissances, au courant du 2e semestre de l’année en cours.
Source Le Jour d’Algérie Yazid Madi
Le Pèlerin