L’année 2012, prélude à un changement ?
Les réformes politiques initiées par Bouteflika se sont traduites par l’adoption de plusieurs projets de loi qui viennent renforcer le processus démocratique en Algérie, en attendant leur mise en application.
L’on aura retenu plusieurs faits, évènements et surtout beaucoup de leçons en 2011, une année à peine bouclée. Elle a été marquée par plusieurs faits et évènements saillants tant sur la scène politique que sur le front social.
A commencer par les émeutes qui se sont déclenchées fin janvier de l’année écoulée et ont donné lieu postérieurement à une série de recommandations et réformes politiques et économiques. Et puisque l’on parle souvent de ces réformes politiques initiées par le chef de l’Etat dans son discours à la Nation en avril dernier, il importe de souligner que cette approche de réformer la vie politique est diversement appréciée et commentée par la classe politique. Les réformes politiques se sont traduites par l’adoption de plusieurs projets de loi censés renforcer le processus démocratique en Algérie. La loi sur les partis politiques, les associations, l’information, sont autant de projets inscrits dans le sillage des réformes présidentielles. Les textes d’application de ces lois sont attendus au courant de cette année, certains devront être promulgués dans les prochains jours.
Les consultations sur les réformes politiques ont conduit à un large débat sur la vie politique nationale, notamment la tenue des élections législatives anticipées et la révision de la loi fondamentale. Pour le chef de l’Etat, il est hors de question de tenir des législatives anticipées. Le Président Bouteflika l’a fait comprendre à demi-mot, à travers son discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de l’année universitaire à Laghouat.
Les élections législatives – non inscrites dans l’agenda des réformes politiques – sont prévues en mai prochain, en attendant la révision de la Constitution prévue après ces élections, conformément au calendrier établi par le président de la République. Les textes de loi élaborés en partie sur la base des consultations et propositions des uns et des autres ont en fin de compte abouti à un résultat. Certaines voix se sont élevées pour demander au chef de l’Etat de procéder à une deuxième lecture. Peine perdue, puisque le Président Bouteflika y a coupé court dans son discours à Laghouat en précisant que ses réformes sont en bonne voie.Reste que pour le projet de loi relatif à la wilaya, qui sera examiné aujourd’hui, il n’est pas inscrit dans l’agenda des réformes présidentielles.
Mais ce qui retient le plus l’attention, c’est la loi sur les partis politiques qui a suscité une polémique. Ainsi, à la faveur de cette nouvelle loi une quinzaine de nouveaux partis viendront s’ajouter à ceux déjà existants. En attendant, la vie politique en Algérie connaîtra-elle un remake à la faveur de la nouvelle loi sur les partis politiques ? La société civile sera-t-elle plus impliquée à la faveur de la nouvelle loi sur les associations ? Enfin, le pays entamera-t-il une nouvelle ère en 2012 ? Les prochains jours apporteront une réponse claire…
Source Le Jour d’Algérie Yazid Madi
Le Pèlerin