Paris et Londres au coude à coude
L'Algérie constitue une vraie priorité en termes de coopération économique pour plusieurs pays occidentaux. C'est le cas de la France et du Royaume-Uni qui multiplient les accords de coopération tout en assurant qu'ils feront le nécessaire pour satisfaire les besoins devant de sérieux concurrents…
Alors qu’un accord de coopération algéro-français sera signé prochainement dans le domaine de l’agriculture, le Royaume-Uni exprime sa volonté d’intensifier sa relation avec l’Algérie et élargir sa coopération à d’autres secteurs. En attendant que l’Algérie prenne en main ses investissements et projets économiques, plusieurs pays continuent de trouver des potentialités de coopération. La France et le Royaume-Uni sont parmi les pays qui multiplient les accords de coopération dans plusieurs domaines économiques. En ce qui concerne les projets algéro-français en vue, l’ambassadeur de France en Algérie, André Parant, a indiqué avant-hier qu’un un accord dans le domaine de l’agriculture, visant l’aide au développement de la production agricole, sera signé en décembre prochain. Cet accord permettra le transfert du savoir- faire français au profit des différents intervenants dans le secteur agricole algérien, notamment l’appui aux projets de développement rural, a expliqué l’ambassadeur lors des rencon-tres 2012 franco-algériennes des céréales organisées par «France Export céréales».Le développement de la production des céréales devrait être l’un des principaux axes de cet accord, a indiqué le président de l’Association «France Export Céréales», Jean-Pierre Langlois-Berthelot. Le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, et l’ex-ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, avaient procédé fin janvier dernier à l’installation d’un groupe de travail sectoriel algéro-français de coopération dans le domaine de l’agriculture et du développement rural. Les experts de ce groupe sont chargés de l’élaboration d’un mémorandum de coopération dans le domaine de l’agriculture, de l’agroalimentaire et du développement rural. Ils devraient également examiner la coopération bilatérale et les modalités de son développement, notamment dans les domaines sanitaire et phytosanitaire, le partenariat institutionnel et technique, la formation, la recherche, la valorisation des produits agricoles, le développement rural, les forêts et l’élevage équin. Des comités techniques consultatifs pour le développement de la filière lait ont été également installés au niveau de plusieurs wilayas. Pour sa part, Lord Marland, représentant du Premier ministre britannique pour le Commerce et l’Investissement, a indiqué hier à Londres que le Royaume-Uni voulait intensifier sa relation avec l’Algérie et élargir la coopération à d’autres secteurs de l’économie. «J’ai été frappé une fois de plus, lors de ma visite en Algérie, par l’énorme potentiel qui existe entre l’Algérie et le Royaume-Uni», a-t-il déclaré avant d’ajouter que «les deux pays souhaitent intensifier leur coopération dans un esprit de partenariat, de chaleur et de respect mutuel». «L’Algérie est un partenaire important pour le Royaume-Uni, nous travaillons davantage en partenariat, de manière mutuellement bénéfique, et nos relations continuent à s’approfondir dans de nombreux domaines», a-t-il encore ajouté. Il a qualifié sa récente visite, en septembre dernier, de «très fructueuse» en ce sens qu’il a eu l’opportunité de s’entretenir avec le Premier ministre et d’avoir de nouveaux entretiens avec plusieurs mem-bres du gouvernement. Lord Marland a également évoqué les entretiens avec le P-DG de Sonelgaz sur le projet de création d’une école de gestion conjointe entre Cranfield et Sonelgaz. «Le Royaume-Uni veut voir une plus grande coopération dans divers secteurs, en dehors des hydrocarbures, et nous travaillons pour la réalisation de cet objectif», a affirmé Lord Marland. «Nous avons un certain nombre de projets en cours. Dans le secteur de la Santé par exemple, International Hospitals Group (IHG) collabore actuellement avec le ministère de la Santé et le gouvernement britannique pour lancer un projet de réfection des hôpitaux en Algérie». Si ces projets de coopération montrent l’intérêt qu’accordent les pays étrangers aux potentialités de l’Algérie, ils ne cachent toutefois pas le retard que l’économie nationale accuse et sa dépendance aux savoir-faire étrangers.
Source Le Jour d’Algérie Yasmine Ayadi
Le Pèlerin