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L’Algérie et la victoire des islamistes au Maroc et en Tunisie

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Quel impact sur l’Algérie ?

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L’enjeu est  de taille, d’une part,  pour l’Algérie qui s’apprête à  organiser des élections législatives en mai 2012 et, d’autre part,  pour  l’Union du Maghreb arabe (UMA), après  le remake politique avec l’arrivée à la tête des gouvernements de dirigeants de mouvance islamiste. Notre pays emboîtera-t-il le aux modèles tunisien et marocain ?

Les islamistes, à qui profitent désormais les élections législatives au Maroc, font  leur ascension dans plusieurs pays  arabes. Au royaume chérifien, les islamistes ont remporté les législatives organisées vendredi 25 novembre pour la première fois de l’histoire de ce pays. Après la Tunisie et la Turquie, le Maroc est le troisième pays dans le bassin méditerranéen à être dirigé par des islamistes modérés. Maintenant que la victoire des islamistes au Maroc est consommée, il reste à savoir si l’Algérie qui s’apprête à  organiser des élections législatives en mai 2012,  emboîtera  aussi le pas en suivant  les modèles tunisien et marocain ? La question mérite d’être posée d’autant plus que les partis de  couleur islamiste  s’agitent à la veille des échéances électorales. Bien plus, l’enjeu est de mise sur l’avenir de la République algérienne.  La multitude des courants islamistes en Algérie a diminué un peu de leur poids.  Aussi, la donne est quelque peu différente en Algérie qui n’en est pas à sa première expérience avec les islamistes. La  difficile épreuve des élections législatives de 1991 a permis à  l’Algérie de  conjurer  ses démons.  La décennie noire est toujours gravée  dans l’esprit des Algériens qui ont vécu les affres du terrorisme islamiste. Le parti  de Bouguerra Soltani, un parti proche des deux formations victorieuses en Tunisie et au Maroc, se dit confiant de remporter les prochaines élections pourvu qu’on leur garantisse une élection libre et sans fraude.  Maintenant que  nos voisins marocains  ont reconfiguré leurs  cartes  politiques, avec la victoire  déferlante du Parti pour la Justice et Développement (PJD) aux élections législatives au Maroc,  cette ascension pour le moins surprenante  donne matière à réfléchir sur  l’avenir politique de tout le Maghreb. Si le parti islamiste Ennahdha en Tunisie a  remporté les élections législatives, le prochain gouvernement au Maroc sera également islamiste. En Libye, au pays du dirigeant défunt Mouâamar Kaddafi, les couleurs sont déjà annoncées.  Le Conseil national de transition, où les islamistes font la majorité, voit grand avant  même le rendez-vous électoral, en  annonçant  au lendemain de la libération de tout le pays l’application de la charia en Libye. En Mauritanie, le statut d’une République islamique est déjà consacré.  Le dirigeant du Parti de la justice et du développement, Abdelilah Benkirane, annoncé comme le vainqueur des élections législatives après les premiers dépouillements, se dit prêt à ouvrir des concertations avec les autres partis. Sur 288 sièges, le PJD en a obtenu 80.  Ce parti devance nettement le deuxième parti  du pouvoir, l’Istiqlal, qui remporte 45 sièges et dont le dirigeant, Abbas El-Fassi, était jusqu’ici le Chef du gouvernement. Les islamistes modérés qui  détiennent  désormais 80%  des sièges  du Parlement, se sont dit prêts à former un gouvernement de coalition.  Fort de ce score historique, le PJD qui était jusqu’ici le premier parti d’opposition avec 47 sièges,  s’est dit  prêt à ouvrir des tractations avec d’autres formations pour former un gouvernement. «Nous sommes disposés à ouvrir des concertations avec les partis», a déclaré à  la presse Abdelilah Benkirane, dirigeant du PJD.  L’Istiqlal, qui occupait la première place dans l’actuel parlement avec 52 députés, a obtenu 45 sièges, selon des chiffres non définitifs, a annoncé le ministre de l’Intérieur Taib Cherkaoui. Celui-ci a souligné la bonne participation du scrutin avec un taux de 45,4% – contre 37% en 2007. Le Rassemblement national des indépendants (RNI) et le Parti authenticité et modernité (PAM), deux formations libérales proches du palais royal et membres de l’actuelle coalition gouvernementale, ont respectivement obtenu 38 et 33 sièges.           

Source Le Jour d’Algérie Yazid M.

Le Pèlerin


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