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Algérie - Morale et civisme en politique

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Algérie - Civisme

socrate lecon de vie

Socrate - Leçon de vie

 

Civisme - On en attend toujours un peu de la part de beaucoup qui n'en montrent aucun.» Pierre Daninos

On ne peut pas reprocher au citoyen de regarder attentivement et avec une certaine envie ce qui se passe de l'autre côté de la mer: les débats qui se sont instaurés entre les candidats sont riches et conjuguent fausses promesses et réformes fondamentales. Il ne manque que le bilan d'une présidence obscène que le président sortant tente d'éluder en multipliant les manoeuvres politiciennes. Le candidat socialiste a la partie trop belle et promet, pour rendre à l'homme politique une partie d'une crédibilité qu'il a perdue, de moraliser la vie publique et en prônant l'exemplarité. La morale désigne l'ensemble des règles ou préceptes relatifs à la conduite, c'est-à-dire à l'action humaine. Ces règles reposent sur la distinction entre des valeurs fondamentales: le bien et le mal ou le juste. C'est d'après ces valeurs que la morale fixe des principes d'action, qu'on appelle les devoirs de l'être humain, vis-à-vis de lui-même ou des autres individus, et qui définissent ce qu'il faut faire et comment agir. La morale peut renvoyer à l'ensemble des règles de conduite diffuses dans une société et exprimant ses valeurs (politesse, courtoisie, civisme), ou encore à des préceptes énoncés explicitement par une religion ou une doctrine (morale religieuse, philosophie morale, éthique). Les règles morales peuvent être vues comme de simples habitudes qui ont fini par s'imposer à un groupe social (moeurs, coutumes), c'est-à-dire des façons d'agir culturelles, acquises, apprises et intégrées par les agents (consciemment ou non), et variables selon les communautés et les époques (relatives); mais elles sont parfois définies, à l'inverse, comme des règles universelles, indépendantes du lieu et de l'époque, et établies par la raison humaine ou exigées par une certaine représentation de l'être humain en général (universalisme, droits de l'homme). Ces règles morales sont le fruit du long travail intellectuel des hommes pour réaliser des sociétés équilibrées. La politique qui est l'art de gérer des intérêts souvent conflictuels, prétend s'appuyer sur ces règles. Mais comme chacun voit midi à sa porte, la morale sort souvent écornée par des pratiques politiques qui lui tournent le dos.

L'homme politique, régulièrement élu, doit donner l'exemple en menant une vie guidée par l'intérêt de la plus grande partie de ses électeurs. Son comportement doit servir d'exemple et stimuler le simple citoyen dans l'exercice d'une activité quotidienne au service de la communauté et il doit rendre en retour les services que les textes de loi lui permettent. Cette conduite idéale du citoyen est appelée civisme: le civisme désigne le respect du citoyen pour la collectivité dans laquelle il vit et de ses conventions, dont notamment sa loi. Ce terme s'applique dans le cadre d'un rapport à l'institution représentant la collectivité: il s'agit donc du respect de la «chose publique» et de l'affirmation personnelle d'une conscience politique. Le civisme implique donc la connaissance de ses droits comme de ses devoirs vis-à-vis de la société. Dans l'école laïque et républicaine, on donnait jadis des cours de morale et d'instruction civique à des adolescents qui s'éveillent à la vie en communauté afin de les sensibiliser dans leur statut de citoyen. La période électorale semble être le moment privilégié où ce citoyen est appelé à exercer en toute liberté son rôle: élire son représentant selon les critères qu'il a lui-même assimilés ou définis selon sa propre expérience. Peut-on alors sérieusement demander à cet anonyme qui ne figure que dans les listes électorales de faire preuve de civisme quand il a brillé par son absence dans d'autres listes: listes d'attribution de logements, d'emplois... et autre bienfaits qu'une société équitable a le devoir de fournir à ses membres. Peut-il faire abstraction des nombreuses années où ses droits les plus élémentaires ont été bafoués. Et puis, pour rester dans le sérieux, se retrouvera-t-il dans la trentaine de partis qui ont été agréés à la veille d'élections?

Source L’Expression

Le Pèlerin


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