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Algérie - Parité du Dinar, placements des réserves de change…

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Laksaci se défend

50 milliards de dollars

 

La Banque d’Algérie est «très à l’aise» en matière de politique du taux de change, argue son gouverneur. Mohamed Laksaci reconnaît, néanmoins, que le risque plane sur certains placements des réserves de change.
Chérif Bennaceur -Alger (Le Soir) - Le gouverneur de la Banque d’Algérie a présenté, jeudi dernier, en présence de dirigeants des banques et établissements financiers, la situation financière et monétaire en 2011. L’occasion pour Mohamed Laksaci, très prolixe en chiffres, de rassurer, dans la mesure où l’économie nationale, a consolidé sa stabilité financière externe, «émergeant» après le choc de 2009, même si la reprise de l’économie mondiale reste encore fragile. Selon le gouverneur, l’Algérie dispose d’une «marge de manœuvre appréciable» grâce à l’importante épargne budgétaire, la stabilité du cours du baril aidant, et d’autant que la dette extérieure de l’Algérie s’est contractée à 4,4 milliards de dollars en 2011 contre 5,68 milliards de dollars l’année précédente. Voire, les réserves de change de l’Algérie (or non compris) ont atteint 188,22 milliards de dollars à la fin de 2011 contre 162,22 milliards de dollars à la fin de 2010 et 175,63 milliards de dollars à fin juin 2011. Certes, Mohamed Laksaci s’est refusé à détailler la composition de ce montant ainsi que le mode de placement de ces réserves. A ce propos, le gouverneur de la Banque d’Algérie affirme que les placements de ces réserves en titres souverains européens ne courent aucun risque «direct». Voire, ces placements le sont en titres «les moins risqués». Or, il laisse entendre ainsi que le risque plane sur ces réserves, dans cette région à fortes vulnérabilités financières et économiques. Cela même s’il précise que la Banque centrale veille et dispose d’une capacité d’analyse «plus solide», dans un contexte marqué notamment par l’absence d’endettement externe, la maîtrise de l’inflation tant importée que celle endogène. Réfutant toute dévaluation déguisée du dinar, sujet de polémique patronale et médiatique, le gouverneur de la Banque d’Algérie a, par ailleurs, assuré de la pertinence de la politique du taux de change menée. Visant à maintenir le taux de change du dinar à son niveau effectif réel, cette politique «reflète le degré de stabilité macroéconomique », voire la compétitivité du pays ! La Banque d’Algérie, de par sa «responsabilité en tant que service public qui œuvre au profit de la collectivité», est «très à l’aise», assure Mohamed Laksaci, qu’il s’agisse, selon lui, des outils d’estimation ou de la conduite «au jour le jour» de cette politique. Et d’autant, argue-t-il, que cette politique, basée sur la gestion «flexible», garante de la stabilité et de la sécurité financières externes et qui «sert l’économie algérienne», est confortée par les experts du Fonds monétaire international. Ainsi, le calcul, opéré régulièrement, du taux de change du dinar est conforme aux normes du FMI et est «transparent». A ce propos, le gouverneur assure que le dinar s’est certes, en moyenne annuelle, déprécié de 3,1% contre l’euro et apprécié de 2,1% par rapport au dollar. Néanmoins, la monnaie nationale a connu, indique Mohamed Laksaci, une appréciation moyenne annuelle de 0,25% en 2011, une seconde fois après celle de 2010 avec 2,64%. Evoquant la fin 2011, marquée par une forte volatilité du marché des devises (dépréciation du dollar par rapport à l’euro de 5%), le gouverneur a indiqué que le dinar algérien était coté à 106,5322 dinars pour un euro, en fin de période, restant très proche de son niveau d’équilibre. Cela même si le plaidoyer du gouverneur se réfère aux données de 2011 tandis que la polémique sur la dévaluation porte sur le début de l’année 2012 !

Source Le Soir d’Algérie Chérif Bennaceur

Le Pèlerin

 


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