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Algérie - La «sanction» des législatives en décidera

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Qui aura à amender la prochaine Constitution ?

APN 

Le tout semble dépendant du prochain rendez-vous électoral, notamment le régime politique selon lequel fonctionnera l'Algérie de demain. Présidentiel, semi-présidentiel ou parlementaire ? C'est la question que se posent tous les acteurs qu'ils soient vieux routiers de la politique ou nouveaux débarqués. En d'autres termes, les 462 députés du prochain hémicycle auront la " lourde " tâche de revoir la loi fondamentale, la Constitution, qui définira, entre autres, la nature du régime à mettre en place. Qui donc aura l'insigne honneur de  l'amender ?

C'est là d'ailleurs l'une des questions qui fait que la classe politique nationale accorde un intérêt des plus particuliers au prochain rendez-vous.  Dans ce contexte, la " cartographie " de la prochaine Assemblée, selon bien sûr la représentation des différentes sensibilités politiques, nationaliste, démocrates ou encore islamistes, sera, à un certain degré, décisive dans ce sens où la décision serait celle de la majorité. Si le débat sur les présidentielles est déjà  lancé, celui ayant trait à la nature du régime fait le tremplin des discours politiques des uns et des autres. Et, à en croire les différentes sorties d'hommes politiques, à leur tête, le Président de la République, la prochaine APN serait, à l'opposé de l'actuelle, entachée de la non-représentation, la pierre angulaire du futur politique national.

Rappelons-nous ce message adressé par Bouteflika au secrétaire général de l' UGTA,Sidi Saïd, à l'occasion du double anniversaire de la création de cette Union et de la nationalisation des hydrocarbures. Il y est mentionné à propos des réformes qu'elles "permettront à l'Algérie d'arriver au parachèvement d'un État de droit et d'ouvrir grande, la voie à la participation des citoyens aux décisions qui le concernent et au libre-choix de leurs représentants dans toutes les institutions, depuis les Assemblées populaires communales et les Assemblées populaires de wilaya jusqu'au Parlement ". A  lire et à relire, l'on constate le souci du Président quant à la participation massive aux élections, mais aussi quant au poids qu'il veut conférer à la Chambre basse du parlement. Le chef de l'État précisera, en outre, que l'Assemblée populaire nationale (APN) qui sera élue à l'issue de ce scrutin, sera " mandatée pour participer, au nom de la Nation, à la révision constitutionnelle "L'actuelle configuration de l'APN, avec une majorité appartenant à la coalition présidentielle (FLN, RND et MSP), ainsi que des partis ayant, pour la plupart, une faible base citoyenne, donne au régime actuel l' "allure" d'un régime purement présidentiel, preuve en est l'action  répétée  de légiférer par ordonnances. Et l'une des raisons de cet acharnement à " reconfigurer " l'Assemblée est probablement le fait que ça n'est pas tout le monde qui y trouve son compte. En effet, beaucoup de tendances et de sensibilités politiques ne s'y voient pas représentées, ce qui constitue et une marginalisation et un danger, puisque une énergie non dégagée " politiquement ", le sera dans la rue.    L'on peut aussi dire, sans  risque de se tromper, qu'à l'apparition sur la scène politique de nouveaux acteurs, à la faveur des réformes entreprises, les donnes peuvent bien changer et le seront peut-être sensiblement. Si la prochaine assemblée arrive à imposer un régime parlementaire, ce qui voudra dire qu'elle se réservera  une sacrée part du pouvoir de décision, le président de la République en 2014 n'aura pas, logiquement, le poids qu'a aujourd'hui Bouteflika.  L'appel à une participation massive et bien réfléchie aux prochaines élections de ce dernier relève d'ailleurs de cette peur quant à l'aboutissement à une Assemblée déséquilibrée qui ne travaille pas forcément les intérêts de tout le peuple. C'est là que se trouvent, en outre, les causes des hésitations du Front des forces socialistes qui ne voit pas, selon les propos même d'Ait Ahmed, " dans le boycott une alternative à la participation ". ça va de soi, puisque, en cas d'élections transparentes, comme promises par le Chef de l'Etat et le Premier ministre, le pouvoir législatif peut bien échoir à certains qui, par incompétence ou par extrémisme, peuvent hypothéquer  l'avenir du pays.

Source Les Débats Hamid Fekhart

Le Pèlerin


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