«C’est la fête des Algériens…»
En 2011, 1 618 bourses et 4 831 visas « long séjour » ont été attribués à des étudiants algériens désireux de poursuivre leurs études en France. En outre, 270 chercheurs, et
20 000 étudiants Algériens sont installés en France. Ce sont là des chiffres donnés hier par Xavier Driencourt, ambassadeur de France à Alger, lors du lancement officiel de l'Institut français d'Algérie (IFA).
A cette occasion, interrogé sur les activités prévues par l’IFA pour les festivités du cinquantième anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie le
5 juillet, le représentant de la diplomatie française rétorquera que même si cet événement «fait partie de notre histoire, c’est l’anniversaire des Algériens. nous n’avons pas l’intention de venir à votre fête sans y être invités. C’est à vous de voir ce que vous voulez». Par ailleurs, doté d’une enveloppe budgétaire estimée à quelque 14 millions d’euros, l’IFA a été officiellement lancé hier par l’ambassadeur de France à Alger. Une enveloppe que le diplomate qualifiera de «conséquente» puisque celle destinée l’année dernière aux 5 CCF était d’environ 11 millions et demi d’euros. Un accroissement financier qu’il expliquera par le fait que «l’Algérie se situe au 1er rang mondial de la coopération française au vu de l’attache forte et particulière» de son pays pour l’Algérie. Indiquant également à ce sujet que «l’une des leçons retenues du printemps arabe, est d’accorder une attention particulière, plus accentuée, dans ces pays avec lesquels nous avons des liens».
De ce fait, l’IFA, dont le directoire a été confié à Joël Lascaux, également Conseiller de coopération et d’action culturelle en Algérie, est en fait la fusion, depuis le 1er janvier 2012, des cinq centres culturels français et des services de coopération universitaire, éducative, linguistique et culturelle de l’ambassade de France à Alger. Ce changement de statut des CCF intervient dans le cadre d’une réforme mondiale du réseau culturel et de coopération français.
A ce titre, un des objectifs de la réorganisation de ce dispositif français culturel en Algérie, comme partout dans le monde, est venue, selon l’ambassadeur de France à Alger, pour «donner une plus grande visibilité de l’action culturelle française dans le monde, une plus grande synergie aux acteurs de l’IFA pour mieux coordonner leurs actions et leurs programmes, harmoniser leurs moyens et avoir une meilleure diplomatie culturelle d’influence, et enfin avoir un instrument unique». L’IFA sera donc présent à travers ses cinq antennes implantées dans les plus grandes villes du nord du pays, à savoir Alger, Annaba, Constantine, Oran, Tlemcen, avec la perspective d’ouverture prochaine de celle de Tizi Ouzou, bien que cette dernière «existe virtuellement», soulignera Xavier Driencourt.
Pour illustrer les activités qu’ont menées les différents Centres culturels français (CCF), et que mènera l’ IFA, le représentant de la diplomatie française dira qu’en 2011, 1 618 bourses ont été attribuées à des étudiants algériens désireux de poursuivre leurs études en France et que 4 831 visas de long séjour leur ont été délivrés également. Dans ce contexte, il fera savoir que 270 chercheurs algériens sont installés en France, et quelque 11 000 élèves sont inscrits aux cours de langue à travers les cinq CCF en Algérie.
Source Le Jour d’Algérie - Lynda Naili Bourebrab
Le Pèlerin